Psychopathologie :

fonctionnement / trouble de l’individu, ou réponse humaine à des questions sociales ?

La psychopathologie (des mots grecs : psukhé, âme et pathos , maladie) est l’étude des troubles psychiques par la psychologie, la psychiatrie ou la psychanalyse (définition Wikipédia). Très vite un cortège de représentations apparaît, les notions de gravité et de réponses médicales, de diagnostic et traitement.

Et si ces fonctionnements/troubles classifiés dans la nosographie psychiatrique étaient des formes d’existences que notre société construisait ? Si c’étaient aussi des réponses humaines à des questions d’organisation sociale, culturelle et sociétale ?

Car après tout qui construit qui ? Cet écrit n’a pas la prétention de répondre à cette question, mais d’ouvrir à cette question, voire de l’ouvrir tout simplement et la sortir du contexte dans laquelle communément elle se situe.

Finalement regarder quelle est l’influence de l’organisation de nos sociétés sur notre capacité à nous construire, à agir et à penser, en gros, à y vivre, c’est aussi regarder les lieux de nos conditions de vie qui influent significativement sur nos possibilités à exister dans un projet de vie.

Ainsi, quand une personne se trouve en difficulté, est-elle en difficulté dans sa capacité à exister ? L’est-elle dans sa capacité à s’adapter aux conditions d’existence qui l’environnent ? Est-ce une question d’histoire, d’identité, de croyances, de représentations, de lois qui sont en jeu et qui ont du mal à trouver une certaine organisation ? Ou sont-ce aussi des conditions de vie incontournables, inabordables, inacceptables, indispensables, et tout cela à la fois parfois, qui amènent jusqu’à la crise ? D’où vient l’appel qu’amène la personne dans son refus à continuer, à avancer, à revenir, reculer, chercher, prendre, donner, et tant d’autres aspects de la vie.

Je vous laisse avec ces questions et le goût d’aller plus loin dans votre réflexion. Quelques pistes : et si ce qu’on appelle la pathologie était le reflet en chair et en os, en existence, de ce qui reste d’une organisation sociétale, dans laquelle les personnes qui la constituent disparaissent, au profit de systèmes, d’organisations, qui ne sont pas humains, fait de chair et de sang, quoi ressemblerait ce monde ?

Et si la pathologie était le meilleur ajustement possible du moment pour l’humain, tout simplement une réponse humaine à un système qui l’exclut ?

Régine CLUDY

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